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Newsletter n°6 - Mars 2022

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Fédération Nationale des Courses Hippiques Newsletter #6 La Newsletter #RaceAndCare France Galop LeTrot
Mars 2022
Au sommaire

# Dossier du mois : Le cheval de courses a-t-il « envie » d’accomplir la performance sportive pour lequel on le sollicite ?

# Suivi parlementaire : Immersion au cœur des enjeux de la filière hippique

# Le début de carrière du cheval de courses

 

# FNCH, SHF et le Pôle Hippolia : partenaires du Label EquuRES

# La vie après les courses

# Vidéos

# Articles de Presse

Le dossier RaceAndcare
Le cheval de courses a-t-il « envie » d’accomplir la performance sportive pour lequel on le sollicite ?

Quelles sont les conditions d’une performance en course ? Le cheval a-t-il « envie » de gagner ?

Bien que naturellement doué pour la course, parce que sélectionné pour ses aptitudes à la vitesse, le cheval de course ne peut exprimer son plein potentiel sur l’hippodrome que s’il se sent bien physiquement et mentalement. Ce qui passe nécessairement par une préparation physique et des soins quotidiens (alimentation, hébergement, soins vétérinaires…) adaptés, mais également par une relation satisfaisante avec les humains avec lesquels il fait équipe. Si chaque étape est réalisée correctement, cette relation de travail deviendra relation de confiance, coopération, qui débouchera sur le dépassement de l’athlète cheval : son aptitude pour l’effort physique et sa générosité pourront alors s’exprimer sans contrainte. Explications avec les regards complémentaires de différents experts.

« Il faut assurer une relation optimisée sur le plan physique et mental »

Membre de la commission vétérinaire de la FEI (Fédération Equestre Internationale), Présidente de la commission vétérinaire de la FFE (Fédération Française d’Equitation), Présidente du comité scientifique et technique du RESPE (Réseau d’Epidémio-Surveillance en Pathologie Equine), le Professeur Anne Couroucé a été notamment la vétérinaire coordinatrice sur les jeux équestres mondiaux et spécialiste en médecine interne de la clinique équine des Jeux Olympiques de Rio. Elle nous apporte son analyse sur les conditions de performances d’un cheval en compétition.

- Quelles sont les conditions pour que le cheval donne le meilleur de lui-même ?

"Tous les voyants doivent être au vert". Le cheval doit être dans une bonne forme physique et doit être capable de tolérer sans fatigue excessive ce qu'on lui demande. Le cheval doit être dans un environnement qui lui apporte le maximum de bien-être. Un box adapté, la possibilité d'aller au paddock tous les jours, un exercice en adéquation avec son âge et son niveau. L'alimentation doit également être adaptée. Si l'un de ces points n'est pas respecté et suivi avec précision, cela se traduira par l'apparition d'un problème qui ne permettra pas une performance optimale.

- Si l’entraînement d’un cheval en bonne santé n’est pas adapté ou si le travail demandé est trop difficile, comment exprime-t-il physiquement cet inconfort ?

Le cheval, tout comme l'athlète humain de haut niveau, peut-être fatigué voire surentraîné. Dans ce dernier cas, il va le manifester par un changement de comportement. Les signaux existent pour ne pas dépasser les limites. Ce syndrome se traduit par une baisse prolongée et persistante du niveau de performance malgré le maintien ou l'augmentation des charges d’entraînement. Il n'existe pas de marqueurs biologiques que l'on peut évaluer avec une prise de sang de ce syndrome mais il s'observe par ses conséquences physiques et psychiques tant chez l'homme que chez le cheval.

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Suivi parlementaire
Immersion au cœur des enjeux de la filière hippique

Sous le patronage de Jean-Pierre Vogel, Président du groupe d’études « cheval » au Sénat, près de 8 sénateurs et leurs plus proches collaborateurs ont pu suivre un programme sur mesure pour découvrir dans des conditions privilégiées l’univers des courses hippiques. Les interventions de Jean-Pierre Barjon, Président du Trot, Pierre Préaud , secrétaire général de la FNCH, et Guillaume Maupas, directeur technique du Trot ont structuré les messages clés de ce séminaire.

Les enjeux étaient multiples pour les sénateurs :

  • Appréhender l’impact de la filière hippique en termes d’aménagements du territoire, de bien-être animal, d’emplois,...
  • Échanger avec des acteurs professionnels : entraîneurs, drivers et comprendre leurs problématiques;
  • Découvrir l’émotion d’une course auprès de l’athlète cheval avec des baptêmes de road car personnalisés et des visites des écuries.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de la démarche de l’Institution des courses qui vise à sensibiliser les parlementaires aux enjeux de la filière hippique.

Le début de carrière du cheval de courses
Des débuts encadrés et règlementés pour s’adapter à la croissance du cheval

Selon une étude publiée le 29 novembre 2021 dans la revue Animals par des chercheurs néo-zélandais de l’Université de Massey (Chris W. Rogers, Erica K. Gee et Keren E. Dittmer), « Growth and Bone Development in the Horse: When Is a Horse Skeletally Mature? », le squelette du cheval, tout en suivant les mêmes étapes, évolue beaucoup plus vite que celui d’un humain et atteint sa maturité à l’issue de sa deuxième année. A deux ans, il présente la plupart des marqueurs de maturité retenus dans la littérature scientifique concernant les humains : fin de la croissance en hauteur, fermeture des plaques de croissance osseuse, atteinte des ratios adultes concernant le rapport entre la longueur du dos et la hauteur au garrot et entre la longueur des membres et la hauteur au garrot. L’étude conclut donc que le cheval peut donc participer à des activités sportives relativement tôt dans sa vie.

Ce travail scientifique vient cautionner les pratiques de l’industrie hippique en matière de début de carrière du cheval de courses qui sont décrites dans une nouvelle fiche pratique proposée dans la rubrique Bien-être équin du site de la FNCH

FNCH, SHF et le Pôle Hippolia : partenaires du Label EquuRES

Les institutions de la filière équine se sont rassemblées pour le bien-être animal et la préservation de l’environnement ! Le jeudi 3 mars au Salon de l’Agriculture, la SHF, la FNCH et le Pôle Hippolia ont officialisé leur partenariat avec le label EquuRES pour développer des actions en faveur du respect du bien-être et de l’environnement dans la filière équine.

Ces trois structures étaient déjà membres du Comité de labellisation EquuRES, un comité composé de 13 organisations nationales représentant l’ensemble des secteurs de la filière équine, les vétérinaires ainsi que les associations de protection de l’environnement et des animaux, qui se réunit chaque année pour définir les orientations stratégiques du label EquuRES et les évolutions de son référentiel.

La FNCH encourage et accompagne financièrement les hippodromes qui s’engagent dans la démarche de labellisation et des webconférences ont déjà été mises en place pour sensibiliser les hippodromes à ces enjeux. « Le label EquuRES représente une formidable opportunité pour afficher nos valeurs et revendiquer l’engagement des hippodromes en faveur de l’environnement et du bien-être animal » souligne Pierre PREAUD.

Les hippodromes d’Agen et de Saint-Galmier viennent d’obtenir le Label EquuRES, concrétisant ainsi leurs engagements dans cette démarche de qualité nationale.

La vie après les courses
Ushiro Gwen, des pistes aux manèges

Excellent performer en courses, Ushiro Gwen s’illustre désormais dans un autre cadre, très loin de sa destination première. Mais avec la même intelligence et la même réussite. Il est acteur dans une troupe équestre.

C’est un itinéraire inattendu et une reconversion réussie. Champion sur les pistes, Ushiro Gwen a terminé deuxième du Prix du Président de la République, à Vincennes. Stoppé par une blessure, il est orienté tout naturellement vers une carrière d’étalon au haras. Mais en dépit de résultats honorables, il est de moins en moins demandé. « Il faut avoir une aura qui vous précède quand vous vous lancez dans une carrière d’étalon », concède son copropriétaire, Gwenhaël Faure. L’an passé, tout l’entourage (avec Damien Marçon, l’autre copropriétaire) d’Ushiro Gwen décide de tourner la page et entre en contact avec l’Association Passerelle, qui accompagne les acteurs des courses afin que leurs chevaux entament une seconde carrière. L’étalon est alors placé chez « Les Cavaliers de tous temps », une troupe de spectacle équin. « Il s’est très bien adapté », se réjouit Laetitia, la responsable. « Il comprend tout et très vite. Dans la vie de tous les jours mais aussi dans le travail. Il n’est pas regardant et va de l’avant. On ne pensait pas que cela irait aussi vite. Il a une cavalière attitrée pour qu’il y ait une vraie relation qui se crée et qu’ils soient à l’aise en spectacle. On ressent une vraie complicité. » Né pour trotter, Ushiro Gwen excelle désormais dans un tout autre registre. « Il est devenu cheval de monte en amazone et en parallèle, il commence le travail en liberté. Cela ne peut pas être plus différent que sa carrière de course ! Il a un très bon équilibre et a appris très vite à galoper. Il progresse de séance en séance. Pour un trotteur, il est confortable à monter pour une amazone. »

Pour ses anciens propriétaires, c’est une vraie satisfaction. « C’était un défi élevé, même si c’est un cheval qui est très gentil. Nous sommes ravis de cette reconversion », lance Brigitte Faure. « Il a cet esprit de collaboration avec l’homme. A 14 ans, il a encore une vie devant lui. Il fallait lui trouver une belle reconversion, pour son physique et son mental. Ce n’est pas banal mais c’est super, cela va au-delà de nos espérances. » « Les chevaux de courses sont capables de faire autre chose que ce pour quoi ils sont destinés au départ », renchérit Gwenhaël, son mari.

Un prix de course en l’honneur du cheval « Ushiro Gwen » s’est tenu le 20 mars 2022 sur l’hippodrome de Bihorel les Rouen.

Vidéos
Découvrez dans cette vidéo le défi inédit relevé par Antoine (Scoot2Street)

Affronter en trottinette un cheval de course à vitesse réelle ! Un décryptage ludique pour éveiller les jeunes générations au bien-être équin à travers le quotidien de l'athlète cheval et sa préparation.
Avec plus de 164 000 vues sur YouTube, pari réussi pour cette seconde collaboration avec un influenceur.

Immersion dans le quotidien des chevaux de course.

Embarquez à bord d’un trajet Royan - Auteuil en compagnie des chevaux de l’écurie de François Nicolle. Tout est mis en place pour garantir un voyage en toute sérénité et sécurité et préserver le bien-être de ces athlètes.

Articles de Presse
Cheval Magazine - 24 décembre 2021

Au-delà des pistes reconnue d’intérêt général

«Mardi 21 décembre, l’association de reconversion des galopeurs, a annoncé avoir obtenu le statut d’Intérêt Général. […] Partenaire de France Galop, l’association travaille depuis des mois sur l’obtention de ce statut, délivré par l’administration fiscale. Il permet à ses donateurs de déduire de leur impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés si le donateur est une personne morale, tous les dons effectués en faveur d’Au-delà des pistes. Pour bénéficier de ce reçu fiscal pour l’année en cours, les dons doivent être versés avant le 31 décembre 2021. »

Thehorse.com – 25 janvier 2022

Serum Chemistries Can Help Diagnose Racehorse Poor Performance

« Serum chemistry analysis should be part of the diagnostic work-up on poorly performing horses when a thorough history and clinical exam, including on-site ultrasound or endoscopy, don’t reveal a cause. »

Cheval-in.com - 14 janvier 2022

Nouveauté : une application pour évaluer le bien-être des chevaux

L’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) vient de sortir une application mobile entièrement dédiée au bien-être des chevaux. « Cheval Bien-être », c’est son nom, permet aux particuliers comme aux professionnels d’évaluer ce fameux bien-être à l’aide d’indicateurs objectifs. Son but est notamment de sensibiliser aux bonnes pratiques et d’améliorer les conditions de vie des chevaux.

agriculture.gouv.fr – 29 décembre 2022

Protection animale : un référent « bien-être animal » dans tous les élevages dès 2022

Ainsi, à compter du 1er janvier 2022, tous les élevages d’animaux domestiques (animaux de rente, de compagnie, équidés) et d’animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité devront désigner un référent en charge du bien-être animal.

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